Le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU a été interpellé mardi, sur la situation désastreuse des populations sahraouies et les violations que commettent les hommes du Polisario dans les camps de Tindouf.
Des militants sahraouis membres de deux ONG internationales ont livré devant le CDH réuni en séance plénière à Genève, des détails accablants sur le drame que vivent les populations sahraouies retenues en otages, depuis des décennies, dans le désert algérien.
Les militants de l’Agence internationale pour le développement (AID) et de l’Organisation Action internationale pour la paix et le développement (AIPD) ont appelé le Conseil à s’investir davantage pour imposer le respect des droits et libertés de ces populations.
« Nul ne peut ignorer ou nier la situation alarmante dans les camps de Tindouf ou la population ne jouit nullement des droits qui lui sont reconnus par le droit international », a déclaré Mme Aïcha Douihi, qui s’exprimait au nom de l’AID.
Cette situation, soutient-elle, est « exacerbée par les lacunes et les manquements de la communauté internationale à ses devoirs » envers les milliers de Sahraouis marocains retenus contre leur gré sur le sol algérien.
Elle a en outre, déploré le refus par les autorités algériennes d’un recensement de la population à Tindouf, au mépris, dit-elle, des demandes répétées de l’ONU et de ses agences.
De son côté, le militant sahraoui Mohamed Khaya, membre de l’AIPD a lui aussi dénoncé les « conditions inhumaines et humiliantes » dans lesquelles survivent à ce jour, les populations des camps de Tindouf, contrôlés par le Polisario avec la bénédiction des autorités du pays d’accueil.
Mohamed Khaya a appelé au nom de l’AIPD, le Conseil des droits de l’Homme à faire pression sur le Polisario et l’Algérie pour qu’ils fassent preuve de sérieux dans les négociations pour un règlement politique consensuel au conflit du Sahara Occidental.
« Le projet d’autonomie, suggère-t-il, demeure le plus approprié pour une solution politique gagnant-gagnant susceptible de mettre fin à ce conflit qui n’a que trop duré ainsi qu’aux souffrances d’un grand nombre de familles » arbitrairement séquestrées sur le sol algérien.
En revanche, rappelle-t-il, la majorité silencieuse des Sahraouis qui rejette le séparatisme prôné par une minorité activement soutenue par le régime algérien, s’est engagée, depuis longtemps, dans le vaste processus de développement enclenché dans les provinces sud du Royaume comme dans le reste du territoire marocain.
Les deux militants sahraouis ont enfin lancé un appel aux ONG et à la communauté internationale pour ouvrir des enquêtes indépendantes afin de faire toute la lumière sur les violations et exactions commises par les tortionnaires du Polisario dans les camps de Tindouf.