Maimuna, le visage de la répression infligée au Sahraouis de Tindouf, Amnesty International saisie

Elle n’a que 21 ans, et est devenue en quelques semaines le symbole de la lutte de tous les sahraouis qui subissent la négation de leurs droits fondamentaux par la guérilla du Front Polisario. Le poids des traditions diront certains, de la « culture », selon d’autres, mais il n’en reste pas moins que Maimuna Bashir Mokhtar, infirmière établie en Espagne depuis 1999 et serait actuellement au sein des camps de Tindouf après avoir été soustraite à la vie paisible qu’elle menait en Espagne auprès de son compagnon Pablo Miranda. Ce dernier est fou d’inquiétude, depuis qu’il n’a aucune nouvelle de sa fiancée qui devait effectuer un court séjour au sein des camps de Tindouf l’été dernier, séjour qu’i s’est transformé en résidence permanente, semble-t-il par la contrainte. En effet, rien ne peut expliquer que cette jeune femme ne puisse plus communiquer avec Pablo Miranda depuis Décembre dernier, et le jeune espagnol est tellement convaincu que sa fiancée a été forcée à rester dans les camps qu’il a même saisi la justice espagnole, afin qu’elle jette toute la lumière sur cette affaire ténébreuse. Depuis deux jours, c’est l’ONG Amnesty International qui a été saisie de l’affaire, en espérant qu’elle puisse apporter des éléments de réponse. Or, le pouvoir algérien a sèchement signifié que les camps de Tindouf ne font pas partie des zones administrées par Alger, et que M. Miranda doit donc s’adresser directement au Front Polisario.

Une pétition a par la suite été remise au Secrétaire Général du Front Polisario, restée malheureusement lettre morte.  En réalité, la guérilla serait sur la même ligne que les parents de Maimouna, qui ont d’emblée rejeté l’idée que leur fille puisse se mettre en ménage avec un espagnol, ayant pour elle d’autres plans, à savoir une union avec un sahraoui. Ceci entre tout à fait dans la ligne « révolutionnaire » du Front Polisario, un mouvement d’obédience marxiste-léniniste, qui refuse la mixité et le métissage, considérés comme « subversifs », et « néfastes » pour la « cause ».c’est donc un véritable choc des visions qui se retrouve résumé dans le cas de Maimouna Bashir Mokhtar, prisonnière malgré elle de la doctrine distillée par le Front Polisario, et aux mains de geôliers qui considèrent que les noirs ne peuvent se mélanger avec les blancs, et où des pratiques d’esclavage subsistent encore, comme l’a révélé « Droits-humains.org » il ya quelques mois. C’est un véritable calvaire que doit vivre la jeune femme, qui sera vraisemblablement mariée de force dans les semaines qui suivent. Or c’est précisément cette situation qui doit mobiliser la communauté internationale pour dénoncer les pratiques ségrégationnistes et racistes de la guérilla, il en va de victoire du bien contre le mal, du combat la lumière face à l’obscurantisme…

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