
Apparemment, leurs questions ont dû commencer à gêner les commissaires politiques du Front Polisario, puisque les deux journalistes, d’un coup, se retrouvent enfermés, puis interrogés sur le sujet réel de leur reportage. S’en suivra une rocambolesque évasion des camps, avec l’aide de l’Ambassade australienne en Algérie. Le décor étant posé, il nous faut maintenant nous intéresser au fond du problème. Nous sommes en droit de nous poser la question, légitime, de l’existence de telles pratiques au sein des camps. Y a-t-il des êtres humains qui y travaillent, et ce sans être rétribués ? La direction du front Polisario, pour l’instant, s’est refusée à tout commentaire sur ce sujet. Cependant, certains d’entre eux, sous couvert d’anonymat, ont répondu qu’il s’agissait là de « pratiques culturelles », et non « d’esclavage à proprement dit ». Culture ? peut on vraiment parler de « culture » lorsqu’il s’agit d’esclavage ? Certainement pas.