Dans une interview à un quotidien national, Abdelhamid El Ouali, professeur à la Faculté de droit de Casablanca et ancien haut fonctionnaire du HCR estime nécessaire de fermer les camps des réfugiés de Tindouf, dans le sud algérien, car ce sont des camps militaires gardés parles forces du Polisario et de l’Algérie et que les populations dites réfugiées dans ces camps sont gardés par la force des armes et la menace représailles et qu’elles ne peuvent ni bouger ni exprimer le désir de vivre ailleurs. Situation paradoxale et unique au monde, car les camps de réfugiés dans le monde entier bénéficient du libre choix de se mouvoir et de se déplacer. D’ailleurs la politique du HCR est de mettre fin à ces situations humanitaires en encourageant les populations, en accord avec les gouvernements concernés, à se fixer sur des territoires moins agités par les guerres ou moins menacés par les luttes fratricides et les famines.
Dans le cas des populations des camps de réfugiés de Tindouf, la situation et le contexte sont différents. Les populations ont été déplacées de force par les milices du Polisario, aidées en cela par l’armée algérienne, lors de la phase de transition qui a suivi le retrait de l’Espagne du Sahara, et puis elles ont été acheminées sur Tindouf, en Algérie et gardés sous contrôle armé, depuis plus de trente ans, otages de mesquineries et de calculs politiciens de bas étage !
Le professeur El Ouali insiste sur le caractère civil propre au camp de réfugiés pour mériter cette qualification et être en droit de réclamer un statut conforme au droit international. A cet égard, il rappelle les résolutions de l’instance onusienne. Parmi ces résolutions, appelées dans le jargon du HCR des « conclusions», il y a entre autres la Conclusion No 94 du 8 octobre 2002 qui dit explicitement que « les camps et les zones d’installation de réfugiés devraient avoir un caractère strictement civil et humanitaire et que l’octroi de l’asile est un acte pacifique et humanitaire qui ne doit pas être considéré comme un acte inamical par un autre Etat » et que « les Etats hôtes assument au premier chef la responsabilité de veiller au caractère civil et humanitaire de l’asile, entre autres en faisant tous les efforts possibles pour aménager les camps et les zones d’installation de réfugiés à une distance raisonnable de la frontière, en y faisant régner l’ordre public, en jugulant les mouvements d’armes dans les camps et zones d’installation de réfugiés, en interdisant leur utilisation pour l’internement des prisonniers de guerre, en désarmant les éléments armés et en identifiant, en séparant et en internant les combattants ».
Il est clair qu’à la lecture de cette résolution/conclusion du HCR, l’Algérie, pays hôte, ne satisfait à aucune des conditions précitées. Bien au contraire, les camps de Tindouf fonctionnent comme une arme de guerre contre le Maroc et les populations sont bel et bien séquestrées et prises en otage par le pouvoir algérien et les milices du Polisario qui sont à son service.
Bien que le Comité exécutif du HCR ait condamné les camps militaires, suivant en cela le Conseil de sécurité qui avait, dans une série de résolutions antérieures, interdit la création de camps de réfugiés pouvant avoir un caractère militaire., le HCR a encore du travail devant lui. Il doit recenser les populations séquestrées à Tindouf, réclamer la démilitarisation des camps et jouissance des droits pour les réfugiés, et en premier lieu la liberté de mouvement et de déplacement.
Aussi, est-il urgent que le HCR révise sa politique suivie jusqu’à présent à l’égard des camps militaires de Tindouf et les déclasse en tant que camps de réfugiés, pour pouvoir mieux gérer la question politique et humanitaire des camps de Tindouf.
Le professeur El Ouali insiste sur le caractère civil propre au camp de réfugiés pour mériter cette qualification et être en droit de réclamer un statut conforme au droit international. A cet égard, il rappelle les résolutions de l’instance onusienne. Parmi ces résolutions, appelées dans le jargon du HCR des « conclusions», il y a entre autres la Conclusion No 94 du 8 octobre 2002 qui dit explicitement que « les camps et les zones d’installation de réfugiés devraient avoir un caractère strictement civil et humanitaire et que l’octroi de l’asile est un acte pacifique et humanitaire qui ne doit pas être considéré comme un acte inamical par un autre Etat » et que « les Etats hôtes assument au premier chef la responsabilité de veiller au caractère civil et humanitaire de l’asile, entre autres en faisant tous les efforts possibles pour aménager les camps et les zones d’installation de réfugiés à une distance raisonnable de la frontière, en y faisant régner l’ordre public, en jugulant les mouvements d’armes dans les camps et zones d’installation de réfugiés, en interdisant leur utilisation pour l’internement des prisonniers de guerre, en désarmant les éléments armés et en identifiant, en séparant et en internant les combattants ».
Il est clair qu’à la lecture de cette résolution/conclusion du HCR, l’Algérie, pays hôte, ne satisfait à aucune des conditions précitées. Bien au contraire, les camps de Tindouf fonctionnent comme une arme de guerre contre le Maroc et les populations sont bel et bien séquestrées et prises en otage par le pouvoir algérien et les milices du Polisario qui sont à son service.
Bien que le Comité exécutif du HCR ait condamné les camps militaires, suivant en cela le Conseil de sécurité qui avait, dans une série de résolutions antérieures, interdit la création de camps de réfugiés pouvant avoir un caractère militaire., le HCR a encore du travail devant lui. Il doit recenser les populations séquestrées à Tindouf, réclamer la démilitarisation des camps et jouissance des droits pour les réfugiés, et en premier lieu la liberté de mouvement et de déplacement.
Aussi, est-il urgent que le HCR révise sa politique suivie jusqu’à présent à l’égard des camps militaires de Tindouf et les déclasse en tant que camps de réfugiés, pour pouvoir mieux gérer la question politique et humanitaire des camps de Tindouf.