Mgr Jean Abboud : Pour une enquête internationale dans les camps de Tindouf

Mgr Jean Abboud, Directeur d’une association de Bien public qui porte son nom a demandé, la semaine dernière à New York, devant la 4ème commission de l’Assemblée générale des Nations unies, l’ouverture d’une enquête internationale dans les camps sahraouis de Tindouf, en Algérie, compte tenu des faits avérés de «tortures et autres traitements cruels, inhumains et dégradants» rapportés par les ancienne victimes du Polisario.
Aussi  demande-t-il «l’ouverture d’une enquête internationale sur les violations gravissimes des droits de l’Homme concrétisées dans les faits suivants : enlèvements et disparitions, arrestations, détentions et séquestrations, tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants, génocide et violences exercées à l’égard des femmes» dans les camps de Lahmada deTindouf, où sont privés de liberté des milliers de sahraouis.
Il est à  rappeler que Mgr Abboud a décrit les souffrances atroces d’une des nombreuses victimes du Polisario, un ressortissant mauritanien, aujourd’hui rescapé des camps de Tindouf et qui, en plus de la perte de l’usage de son bras droit, vit «psychologiquement dans une souffrance indescriptible jour et nuit». Contacté par la victime, en mars 2008, lors de son séjour à Nouakchott, en Mauritanie, et sollicitant son intervention pour faire toute la lumière sur le traitement inhumain qu’il a subi dans les geôles du Polisario, avec 35 membres de sa tribu, Mgr Abboud s’est vu dans l’obligation morale de porter cette affaire scandaleuse de violations flagrantes des droits de l’homme devant les instances internationales.

Il s’agit de Abdel Jalil Ould Khouna, «victime parmi des milliers d’autres», emprisonné de février 1983 à janvier 1988, ayant subi toutes sortes de tortures, dont les traces sont jusqu’à présent visibles sur son corps, a encore affirmé Mgr Abboud.  
Le prélat ecclésiastique belge a indiqué, à cet égard, avoir déposé à l’Onu un compte rendu de ce récit et de «tant d’autres» similaires qui ne peuvent que choquer l’opinion internationale et pousser celle-ci à demander des comptes aux tortionnaires du Polisario.
Aussi  demande-t-il un dédommagement pour les victimes et la traduction en justice des responsables des tortures et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants et qui fera date, rendant ainsi leur dignité aux milliers des victimes du Polisario, ainsi qu’aux familles des disparus.
Mgr Jean Abboud a de même exprimé son «appui et sa bénédiction aux efforts déployés par la communauté internationale pour mettre un terme au conflit sur le Sahara et faire aboutir ainsi le  plan d’autonomie qu’elle a cautionné à travers les résolutions 1813 et 1871 du Conseil de sécurité de l’Onu».

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