Le rapport du Département d’Etat sur la situation des droits de l’Homme en Algérie a été particulièrement embarrassant pour le gouvernement algérien au vu de la violente réaction des autorités d’Alger.
Une dizaine de jours après la publication du rapport sur la situation des droits de l’Homme dans le monde en 2014, le ministère algérien des affaires étrangères a diffusé lundi 6 juillet un communiqué rejetant en bloc les accusations du Département d’Etat.
Washington a fait état de violences commises par les forces de sécurité, notamment contre les manifestants dans les événements de Laghouat. Le rapport américain a aussi dénoncé le recours à la torture et à la détention arbitraire en Algérie.
Le rapport américain intervient après celui établi début juin par l’Union européenne et qui épingle, lui aussi, les autorités algériennes sur les atteintes aux droits fondamentaux. Les libertés d’expression, d’association, de réunion et de rassemblement font toutes les frais des entraves dressées par le régime politico-militaire en Algérie.
En dépit de la levée de l’état d’urgence depuis quatre ans en Algérie, les arrestations arbitraires et les poursuites continuent d’être engagées contre des militants syndicaux, selon le rapport de l’UE.
Un ensemble d’ONG internationales, parmi lesquelles Amnesty International et l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), avaient appelé l’Union européenne à faire pression sur Alger à l’occasion de la réunion du Conseil d’association UE-Algérie à Bruxelles.
En ce qui concerne la situation inquiétante des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, l’Algérie est responsable de ces campements qui se trouvent sur son territoire. Ceci, même si les camps sont placés sous le contrôle du Polisario, le front soutenu par l’Algérie qui conteste au Maroc la souveraineté sur le Sahara occidental.
Des griefs auxquels le département de Ramtane Lamamra a répondu avec la même objection outragée, mais peu convaincante, que celle opposée au rapport du Département d’Etat américain.