Les victimes espagnoles des actions terroristes menées par le Polisario ont finalement eu gain de cause, après avoir été reçues par le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, qui a décoré leurs représentants vendredi 6 novembre à Las Palmas.
L’ACAVITE (Association canarienne des victimes du terrorisme) regroupe les victimes du Polisario, dont les actions terroristes ont tué ou blessé des centaines de ressortissants espagnols dans les années 70 et 80. La plupart des victimes étaient des pêcheurs qui jetaient leurs filets dans les eaux de l’Atlantique, entre les Iles Canaries et les côtes du Sahara occidental.
Lucia Jimenez, la fille d’un espagnol assassiné par le Polisario, est la présidente de l’ACAVITE. Elle a été décorée par le ministre espagnol de l’Intérieur vendredi, alors que la déléguée du gouvernement canarien, Maria del Carmen, lui a exprimé en même temps qu’aux autres victimes ou familles de victimes « la solidarité et le soutien de l’Etat espagnol ».
Bien que tardive, cette reconnaissance intervient alors que le Polisario ne dispose plus de la capacité de nuisance qu’il avait par le passé. Le mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par l’Algérie, n’a en effet plus accès au territoire du Sahara occidental, qui est désormais entièrement sécurisé par le Maroc.
Le Sahara occidental est d’ailleurs aujourd’hui l’une des zones « les plus sûres dans la région du Sahel et du Sahara », a déclaré le roi du Maroc Mohammed VI, le jour même où les victimes espagnoles du Polisario recevaient leur décoration à Las Palmas.
La déclaration du souverain marocain a été faite à l’occasion de la commémoration par le Maroc du 40ème anniversaire de la Marche verte. L’événement historique au Maroc qui a scellé, en novembre 1975, le départ de la puissance coloniale du Sahara occidental et la rétrocession du territoire au Maroc.