Une ONG espagnole pro-Polisario épinglée pour détournement d’aide humanitaire

syndicat-espagne-polisarioUne association espagnole qui brille par son soutien au Polisario a été épinglée par l’influent syndicat «Manos limpias» qui l’accuse d’être impliquée dans le détournement des aides humanitaires destinées aux populations des camps de Tindouf.

Le syndicat «Manos limpias» (mains propres) a déposé vendredi dernier, une plainte auprès de la justice espagnole pour «fraude sur les aides humanitaires destinées à Tindouf», contre la coordination étatique des associations solidaires avec le Sahara, plus connue sous la dénomination «CEAS-Sahara».

Il s’agit, selon l’agence espagnole europapress.es, d’un complément de la plainte déposée par le même syndicat en mai dernier, contre le Polisario, accusé du détournement de 20 millions d’euros, canalisés par différentes ONG entre 2003 et 2007.

Avec cette plainte, le syndicat espagnol ne fait que confirmer les révélations de l’office européen de lutte contre la fraude (OLAF) qui dans un rapport accablant publié en février 2015, avait dévoilé, preuves à l’appui, l’implication des dirigeants du Polisario et la complicité de hauts responsables algériens dans des détournements à grande échelle de l’aide humanitaire européenne.

Dans sa requête, le syndicat espagnol anti-corruption demande une poursuite judiciaire contre des dirigeants et représentants du Polisario en Espagne et de l’association CEAS-Sahara, auteurs de cette fraude massive, ainsi que leurs complices.

Parmi les suspects pointés du doigt par «Manus Limpas» figurent notamment le président de la CEAS-Sahara, Jose Taboada Valdes, le président du Croissant rouge sahraoui (CRS), Bouhabini Yahya, le secrétaire général de la jeunesse du Polisario, Salek Baba Hassana, le représentant du Front à Washington, Mohamed Yeslem Beisset, le soi-disant ministre des affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, le chef de la délégation des négociations du Polisario, Khatri Eddouh, le directeur de la trésorerie générale du Polisario, Enazih Sidi Othmane, ainsi que le coordinateur avec la MINURSO, M’Hamed Khaddad.

Les dirigeants du Front Polisario sont désormais traqués partout en Espagne, malgré la marge de soutien dont le Polisario bénéficie encore auprès d’associations et d’ONG espagnoles, dont la très active CEAS-Sahara.

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