Droits de l’homme: Les USA dévoilent au grand jour les abus du régime algérien

kerry-johnDans son nouveau rapport annuel sur les Droits de l’Homme à travers le monde, le Secrétariat d’Etat américain déplore la persistance, en Algérie, des restrictions à la liberté de rassemblement et d’association, la partialité de l’appareil judiciaire et la poursuite des détentions arbitraires.
Le chef de la diplomatie américaine dresse un tableau sombre de la situation humanitaire en Algérie, relevant dans ce nouveau rapport, ce qu’il appelle «les trois violations les plus significatives» que le régime algérien continue de perpétrer au mépris des principes humanitaires universellement connus et reconnus.
Il s’agit selon John Kerry, des «restrictions aux libertés de rassemblement et d’association», «le manque d’indépendance de la justice» et la poursuite des «détentions arbitraires».
Parmi les autres griffes retenus contre le régime algérien, le département d’Etat américain évoque «l’usage excessif de la force par la police», la «pratique de la torture», les «limitations de la capacité des citoyens à choisir leur gouvernement», la «propagation de la corruption», «l’absence de transparence», la «discrimination à l’encontre des personnes inaptes», «les violences contre des femmes» en plus du «maintien des restrictions aux droits à l’emploi», sachant que le taux de chômage en Algérie avoisine les 12%, soit l’un des plus élevés en Afrique du nord et au Moyen-Orient.
Malgré la gravité des abus relevés par le département d’Etat américain, et au lieu de faire d’abord le ménage chez eux, les dirigeants algériens s’érigent souvent en donneurs de leçons surtout à l’endroit du voisin marocain qu’ils pointent du doigt pour de supposées violations des droits de l’homme dans ses provinces.
Le Maroc lui aussi n’a pas été ménagé mais à un degré moindre. Le rapport annuel que John Kerry a présenté jeudi devant la presse, relève en effet, la persistance dans le Royaume, de certaines lacunes en matière de respect des droits de l’homme et de libertés individuelles et collectives.
En 2015, précise le rapport, les avancées en matière de droits de l’Homme au Maroc sont restées «très timides», notant en revanche, l’absence de cas de disparition politique.
Le rapport parle aussi de «problèmes persistants» notamment en matière d’application de la loi anti-corruption et de sureffectifs dans les centres pénitenciers, malgré la construction de dix nouvelles prisons en 2015. Il évoque enfin des cas de violation des libertés d’expression et de la presse, l’arrestation de journalistes et des discriminations contre les femmes.

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