Le Chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz a confié à ses médecins et à ses accompagnateurs, peu avant son décès le 31 mai dans la clinique «Mayo Clinic» de Rochester, au Minnesota aux Etats-Unis, qu’il «regrettait et répudiait son alliance d’un demi-siècle avec l’Algérie».
Dans ces confessions inédites du défunt Mohamed Abdelaziz sont rapportées par les sites américains d’information «USNEWS» et «American Media Institute».
Dans un article intitulé «Le leader agonisant du Sahara regrette son alliance avec l’Algérie», les deux sites américains rapportent que les médecins et les confidents de Mohamed Abdelaziz ont été «surpris» par les confessions du chef du Polisario qui affirmait peu avant de succomber à sa longue maladie, qu’«il répudiait son alliance d’un demi-siècle avec l’Algérie».
Selon les deux médias américains, le chef du Polisario a également confié à son entourage, qu’un «un sentiment de culpabilité» le rongeait pour les drames inutiles occasionnés par le conflit du Sahara.
Ces mêmes impressions ont été relayées le 1er juin 2016 par le site d’information espagnol « lainformacion.com» qui rapporte que «Mohamed Abdelaziz avait avoué à ses confidents que ses propres croyances étaient devenues surannées, au fur et à mesure de l’évolution du conflit régional (du Sahara Occidental – NDLR) et qu’il se sent coupable d’avoir été impliqué dans ce conflit et qu’il regrettait son alliance avec l’Algérie».
Le chef du front Polisario qui a emporté ses remords dans sa tombe, a souhaité de son vivant, précisent les deux sites américains, de ne pas être enterré en terre algérienne mais «d’être inhumé à Bir Lahlou, dans le sud du Maroc», son pays natal. Ce dernier vœu illustre fort bien les regrets et les remords qu’éprouvait Mohamed Abdelaziz avant son décès.
Le choix par Mohamed Abdelaziz de cette localité marocaine située dans la zone démilitarisée, en vertu de l’accord de cessez-le-feu du 12 octobre 1991, démontre, en effet, une appartenance, une revendication de son identité réelle et son attachement au pays qui lui a donné naissance et où vient encore son père, ses deux frères l’un médecin à Casblanca et l’autre avocat à Laâyoune et le reste de sa famille.
Les révélations de Mohamed Abdelaziz qui devait sûrement ressentir d’avoir été forcé de trahir sa famille et son pays d’origine, ne manqueront pas de secouer le landerneau politique et médiatique algérien.