Le Maroc a appelé une nouvelle fois, le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) à lancer les procédures d’enregistrement et de recensement des populations des camps de Tindouf, comme le préconisent les récentes résolutions du Conseil de sécurité.
Intervenant mardi à la 66ème session du Comité permanent du HCR qui se tient à Genève en Suisse, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Mohamed Aujjar a rappelé que «le système d’enregistrement établi dans le cadre du mandat du Haut-commissariat devrait s’appliquer à toutes les situations de réfugiés, sans restriction aucune de la part des pays hôtes». Dans ce cas des Sahraouis de Tindouf, l’Algérie, en sa qualité de pays hôte, n’a jamais daigné autoriser le HCR ou d’autres agences des Nations Unies, de procéder au recensement de ces populations cantonnées depuis quarante ans dans le désert algérien.
A la même occasion, l’ambassadeur du Maroc a particulièrement salué l’action du Haut-commissariat en matière de mise en place du système d’enregistrement biométrique des réfugiés dans 11 pays, notamment dans des régions reculées et peu connectées.
Le diplomate marocain a par ailleurs, souligné la nécessité impérative de recenser les populations des camps de Tindouf pour quantifier leurs besoins réels en aide humanitaire internationale et en même temps, pour empêcher le détournement de ces aides durant leur acheminement à partir des ports et aéroports algériens, et pendant leur stockage et leur distribution dans les camps.
Mohamed Aujjar a rappelé à ce propos, les révélations du rapport publié début 2015, par l’Office européen de lutte contre la fraude (OLAF) et qui fait état de détournements répétitifs et à grande échelle des aides européennes allouées aux habitants des camps de Tindouf.
Dans le même contexte, l’ambassadeur a attiré l’attention du Comité permanent du HCR sur la situation des jeunes réfugiés qui, malgré les millions de dollars d’aide que collecte chaque année le Polisario, continuent à pâtir de l’exclusion, de la discrimination et de la marginalisation dans leurs communautés d’accueil et deviennent des cibles privilégiés des trafiquants de drogue, de la traite d’êtres humains et des recrues faciles pour les groupes armés.