Pour l’exercice de la liberté de la presse dans le sud-ouest algérien

S’il est un droit qui constitue une composante essentielle dans l’émergence d’une société plus juste, plus démocratique et plus ouverte, c’est sans conteste la possibilité d’accéder à une information plurielle et libérée des contraintes de l’exécutif. Or, force est de constater que les populations sahraouies vivant dans les camps de Tindouf, administrés par le front Polisario avec le soutien logistique et financier de l’Algérie, sont privées d’un accès à une information qui ne reflète pas les vues et prises de position des dirigeants du mouvement de Guérilla. Récemment, des sahraouis ayant été surpris en train de regarder la chaine marocaine sur le Sahara « Laayoune TV », ont vu leur antennes paraboliques détruites par les commissaires politiques du Front Polisario et ont par la suite été convoqués au siège du mouvement à Bir Lehlu. Présents sur place, des membres d’ONG espagnoles ont dénoncé  cette atteinte à la liberté de penser des habitants des camps, ainsi que la répression systématique exercée contre tous ceux qui voudraient s’affranchir des sempiternels communiqués émanant de l’agence de presse sahraouie.

Ceci pose un problème fondamental, beaucoup plus grave : y a-t-il de la place pour un média indépendant au sein des camps de Tindouf, qui ne reflète pas nécessairement les vues et opinion du mouvement de guérilla Front Polisario ? Ce dernier, si prompt à réclamer le droit des peuples à l’autodétermination à travers un référendum, serait il prêt à organiser des élections démocratiques et pluralistes au sein des camps afin que les populations déterminent elles-mêmes qui elles veulent voir conduire leur destin ? gageons que le résultat serait en la défaveur des maitres de Tindouf.

 

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