A l’occasion de la journée internationale de la femme, les victimes du lynchage de Hassi Messaoud, qui n’ont toujours pas eu justice près de dix années après le drame, se sont rappelées au souvenir des autorités algériennes, en étant invitées par le journal de la Télévision suisse Romande, repris par la chaîne d’information en continu TV5. Pour mémoire, le lynchage de Hassi Messaoud, dans le centre-est algérien, avait été perpétré par 300 hommes poussés par un imam local le 13 Juillet 2001. 39 femmes seules, venues dans cette zone pétrolière pour trouver un moyen de subsistance en travaillant modestement pour les sociétés pétrolières opérant sur place, avaient fait l’objet d’un lynchage en règle, au prétexte qu’elles seraient des prostituées.
Depuis 10 ans, elles tentent par tous les moyens que leurs agresseurs soient traduits devant la justice et répondent de leurs actes. Intimidations, menaces, pressions, tentatives d’arrangement, accusations via presse interposée, les « 39 de Hassi Messaoud » auront subit l’ensemble de la panoplie à disposition du pouvoir pour étouffer l’affaire, mais la porte-parole du mouvement, Rahmouna Salah , a refusé toutes les offres qui lui ont été faites et désire poursuivre jusqu’au bout la démarche judiciaire afin de laver l’honneur des victimes de la cabale extrémiste. Cette tendance inquiétante dans le désert algérien n’est pas sans rappeler le viol collectif de Mme Rahmouna Dahousse, fonctionnaire algérienne du HCR, qui avait subit les pires sévices de la part de membres présumés du mouvement de guérilla il ya mois d’un mois, provoquant un certain émoi auprès des instances onusiennes présentes en Algérie.