De source locale, on rapporte qu’un incendie a été déclaré dans les campements de Tindouf, en l’absence de normes et de dispositifs de sécurité, internes aux camps, et a détruit l’habitation sommaire d’une dame sahraouie. L’incendie a été combattue et étouffé grâce aux efforts laborieux des habitants, sans faire réagir outre mesure les responsables des camps, qui ont beaucoup tardé à intervenir.
Les informations recueillies sur place indiquent le peu d’empressement des responsables du Polisario pour intervenir et sauver l’habitation et les gens qui y demeurent. La dame, victime du sinistre a subi de larges brûlures et elle était entrée dans un profond coma, ce qui a nécessité son hospitalisation à l’hôpital militaire algérien de Tindouf.
Il est à rappeler que la dame en question, dénommée Dhahba mint Othman Ould Mouatla, originaire de la tribu des Oulad Moussa – Ahl Qadi, est une défenseuse des droits des femmes sahraouies dans les camps.
Cet incendie, d’origine inconnue, a eu lieu au moment où les habitants du campement étaient occupés dans le déroulement des activités festives marquant l’anniversaire de la fantomatique ‘RASD’.
Festivités qui ont connu, pour la première fois, l’absence du ‘Président’ du mouvement séparatiste, Mohammed Abdelaziz Al-Marrakchi, en voyage en Uruguay, et qui ont été présidées par Abdelkader Taleb Omar et Mohammed Lamine Bouhali, dans une ambiance de fin de règne, avec les dissensions intérieures, la diffusion de tracts hostiles au Polisario, la grogne des militaires, exclus des négociations de Manhasset et des entretiens informels d’Armonk aux USA et les affrontements entres les ailes du mouvement et surtout entre les membres de la caste dirigeante. Déjà des accusations fusent, et de manière frontale, qualifiant certains membres négociateurs de ‘’capitulation’’, ‘’réaction’’, ‘’trahison’’ etc. et pointant du doigt d’autres quadras, soupçonnés de faire cavaliers seuls (Traduisez par : Rejoindre le Maroc ou bénéficier d’un statut de réfugié dans un pays tiers, principalement les USA). Mohammed Abdelaziz Al-Marrakchi a finalement commencé a sentir que tous autour de lui est virtuel et les festivités d’indépendance de son état n’ont aucune valeur. L’absence est synonyme de présence et le parrain algérien s’occupe de tous les modalités tant que son rôle est réduit à la figuration.
Aussi, c’est dans cette atmosphère électrique et obscure, caractérisée par les tensions, les conflits, les ambitions et les frustrations et alimentée par les rumeurs, les accusations, le travail de sape et l’intox des services algériens du renseignement qu’intervient l’incendie du taudis de Dhahba mint Othman, réfractaire à la propagande des camps et désireuse d’un mieux-être pour ses consoeurs sahraouies. Elle est soupçonnée, d’après le témoignage de proches, de vouloir rejoindre le Maroc, en passant la frontière mauritanienne.
Finalement, à petit feu, les meilleurs plats se mangent ….