La FIDH a une nouvelle fois marqué son soutien aux défenseurs des droits de l’Homme, partout à travers dans le monde. A ces hommes et femmes qui, pour leur engagement et leur activité, sont réprimés dans de nombreux pays, parfois assassinés, la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme, a apporté un soutien moral précieux et indispensable.
Symbole de ce dévouement, la journaliste et défenseure russe des droits de l’Homme, Natalia Estemirova, assassinée le 15 juillet 2009, a reçu un hommage posthume lors du 37e congrès de la FIDH, réuni du 8 au 10 avril à Erevan (Arménie), Et justement, le congrès a mis sur la table des sujets aussi épineux que la lutte contre l’impunité, l´accès à la justice pour les victimes de violations des droits de l’Homme et la prévention des crimes les plus graves. Le congrès, auquel ont participé de nombreuses personnalités connues pour leur engagement en faveur des droits de l’homme, s’est penché sur les différentes possibilités de recours pour les victimes dans leur lutte pour la vérité, la justice et la réparation au niveau national, régional et international.
Les congressistes ont aussi exprimé leur soutien aux défenseurs des droits de l’Homme menacés de mort, faisant l’objet de harcèlement judiciaire, d’arrestation et de détention arbitraire, de mauvais traitements, de torture et de persécution.La FIDH a particulièrement dénoncé les assassinats de défenseurs des droits de l’Homme au Guatemala, en Colombie, en Russie et au Honduras. Dans ce dernier pays, le dirigeant du Mouvement unifié paysan d’Aguán (MUCA) Jose Leonel Alvarez Guerra a été tué, le 7 avril 2010, par un esquadron paramilitaire. Pointant les « graves difficultés » rencontrées par les associations adhérentes et partenaires de la FIDH dans de nombreux pays, le Congrès a appelé les Etats concernés à lever les obstacles et les interdictions frappant ces organisations. Le congrès a notamment cité la Centre des défenseurs pour les droits de l’Homme en Iran, le Centre pour les droits de l’Homme au Bahrein, le Centre de Khartoum pour les droits de l’Homme et le développement environnemental au Soudan. Le congrès de la FIDH a également désigné le Conseil national des libertés en Tunisie, l’association SOS-Disparus en Algérie, le Centre Viasna au Belarus, et la Société des droits de l’Homme en Ouzbékistan.