Les éléments armés du Front Polisario déployés depuis des mois dans la zone tampon mitoyenne du poste frontière marocaine de Guerguerate vont le ver le camp dans les prochains jours, apprend-on de source proche de l’ONU à New-York.
Le chef du front séparatiste sahraoui, Brahim Ghali, précise la même source, a été sommé par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres qui le recevait officieusement le 17 mars dernier au siège de l’ONU à New-York.
Cette rencontre avait été passée sous silence par les services de communication de Guterres, car elle n’avait rien d’officiel et n’a fait l’objet, d’aucun communiqué de l’ONU.
Les discussions entre les deux hommes, étaient tout, sauf cordiales, ajoute la même source, précisant que Guterres a été plus que franc et direct avec son interlocuteur. Il lui a notamment reproché d’avoir crée un climat de tension en déployant une douzaine de miliciens armés devenus incontrôlables dans la zone tampon démilitarisée de Guerguerate qui se trouve à l’extrême sud-ouest du Maroc, et que le Polisario considère comme «territoire libéré».
Le chef du Polisario a été sommé au final, de retirer ses hommes illico-presto et sans conditions, de la zone de Guerguerate et d’éviter d’obstruer la libre circulation des biens et des personnes entre le Maroc et la Mauritanie comme le stipule l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 sous les auspices des Nations Unies.
Le S.G de l’ONU a signifié à Brahim Ghali, qu’il est anormal que le Polisario maintienne ses éléments armés dans cette zone placée sous le contrôle de la MINURSO, au moment où le Maroc a favorablement répondu à son appel le 25 février dernier, en retirant ses forces de ladite zone tampon.
Le chef du Polisario n’avait pas d’autres choix que de se plier à la sommation du nouveau patron de l’ONU. Son consentement s’explique par sa crainte de voir accablé son mouvement séparatiste déjà en mauvaise posture, dans le rapport annuel que Guterres doit soumettre le 7 avril au Conseil de sécurité de l’ONU, au lieu et à la place de son envoyé spécial, Christopher Ross qui a récemment démissionné de son poste, sachant que ce dernier avait brillé durant son mandat, par ses positions privilégiant les intérêts de l’Algérie et du Polisario au détriment du Maroc.