Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres aurait choisi l’ancien président allemand (2004-2010), Horst Köhler, pour occuper les fonctions de son envoyé personnel pour le Sahara, en remplacement du diplomate américain, Christopher Ross qui a démissionné un mois avant la fin de son mandat qui s’achevait fin mars.
La candidature de Köhler âgé de 74 ans, devrait être validée, auparavant, par le Maroc et le tandem Algérie/Polisario, qui n’ont pas encore donné leur accord définitif pour sa nomination officielle.
Horst Köhler, membre du parti chrétien-démocrate (CDU) de la chancelière allemande Angela Merkel, avait également occupé jusqu’en 2000, les fonctions de président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), après avoir été désigné directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
Dans tous les cas, si ce n’est pas l’ancien président allemand qui brigue ce poste d’envoyé personnel, ce sera un autre candidat européen qui sera retenu pour succéder à Ross, car il est d’usage que ce poste fasse l’objet d’une rotation entre les Etats-Unis et l’Europe. Suivant cette logique (géographique), c’est au tour d’un Européen d’occuper ce poste.
Le dossier du Sahara qui est entre les mains des Nations Unies, connaitra d’autres changements en ce mois d’avril, notamment au niveau de la mission de l’ONU au Sahara «MINURSO», dont le mandat s’achève fin avril et devrait être prorogé pour un an.
Entretemps, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale et Antonio Guterres ont tenu au début de ce mois, des consultations qui ont abouti à la levée du véto marocain sur le retour des 17 casques bleus de la Minurso qui peuvent désormais rejoindre leur QG à Laâyoune, d’où ils avaient été expulsés par Rabat il y a un an, à l’instar de 60 autres agents civils de la mission onusienne.
Par ailleurs, les quinze membres du conseil de Sécurité devraient débattre des derniers développements intervenus au Sahara à la lumière du rapport annuel que le S.G de l’ONU, est supposé leur avoir déjà soumis le 7 avril dernier.
C’est sur la base de ce rapport que la présidence tournante du Conseil de sécurité qu’assument actuellement les Etats-Unis, doit rédiger un projet de résolution qui sera examiné par les cinq membres du groupe des pays amis du Sahara Occidental (USA, Russie, France, Grande-Bretagne et Espagne) avant de son adoption le jeudi 27 avril.