L’Association des familles et amis des victimes de la tuerie de Gdeïm Izik a adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, revendiquant le droit à la justice et réclamant que les crimes dont ont été victimes les onze éléments des forces de l’ordre ne restent pas impunis.
Pour rappel ces onze éléments ont été sauvagement assassinés par une horde déchaînée pro-Polisario, alors qu’ils intervenaient désarmés en novembre 2010, pour le démantèlement d’un campement dressé dans la localité de Gdeïm Izik près de Laâyoune.
Les familles des victimes envisagent également l’envoi d’une délégation auprès du S.G de l’ONU pour lui faire part de leur profonde douleur et de leurs attentes pour que justice soit rendue à titre posthume aux onze victimes lâchement assassinés et dont les corps ont été mutilés.
Dans sa correspondance, rapporte le site marocain le360.ma, l’Association tout en saluant la décision de la cour de cassation de renvoyer ce procès devant un tribunal civil à Salé, après un premier jugement rendu par le tribunal militaire de Rabat, fait état de l’étonnement des familles des victimes « face aux manœuvres de la défense des accusés visant à entraver l’action de leur association qui s’est constituée partie civile ».
Pour l’Association il s’agit «de faire valoir l’intégralité de leurs droits», au cours de ce procès dans lequel son poursuivis les 23 accusés pour le carnage de Gdeïm Izik, et qui reprendra le 8 mai devant la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Salé.
« Notre démarche n’a pas pour objectif l’obtention d’une indemnisation matérielle, mais le rétablissement de la vérité et l’application des conditions d’un procès équitable », explique l’association qui déplore le fait que «les accusés et certains de leurs avocats aient tenté de politiser le procès».
L’Association rappelle à ce titre, que durant le procès, « les prévenus se sont abstenus, devant le tribunal, de répondre aux questions relatives aux crimes qui leur sont reprochés, fournissant des réponses sans rapport avec les accusations, afin de se doter d’un statut politique ».
L’Association souligné qu’un tel statut « est absent du dossier, car les accusés ne sont pas poursuivis pour leurs opinions ni pour leurs positions politiques, mais, comme indiqué dans l’acte d’accusation, pour des violences sur nos enfants ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité ».
Par conséquent, souligne l’Association, les familles des victimes réclament leur droit, en tant que victimes indirectes, à la vérité et à des garanties pour que les responsables ne restent pas impunis.