La direction du Polisario et le régime algérien sont accusés par une ancienne ministre espagnole, de saper les efforts de l’ONU visant à trouver un règlement politique au vieux conflit du Sahara Occidental.
Dans une tribune publiée par le site espagnol Dipublico, l’ex-ministre espagnole des Affaires étrangères, Ana Palacio soutient que le recours du Polisario aux tribunaux de pays tiers pour la saisie de bateaux chargés de marchandises en provenance du Sahara marocain, «ne fera que saper les efforts des Nations Unies dans le processus de règlement du différend territorial autour du Sahara Occidental».
Effectivement, après avoir vidé toutes ses cartouches, le Polisario encouragé par le pouvoir algérien, parie cette fois-ci, sur la carte des ressources naturelles pour nuire aux intérêts économiques du Maroc. Les défenseurs du Polisario ont en effet déposé deux plaintes auprès des juridictions du Panama et de l’Afrique du Sud, réclamant la saisie de navires transportant du phosphate qui provient du Sahara marocain.
«Il convient de remettre en question la nouvelle campagne agressive du Front Polisario» contre le Maroc, une manœuvre qui ne fait, selon Ana Palacio, que torpiller le processus de règlement des Nations unies du conflit territorial autour du Sahara marocain.
Pour l’ancienne cheffe de la diplomatie espagnole qui est également maître de conférence à l’Université américaine de Georgetown, «une solution au conflit du Sahara occidental n’est possible que si, et seulement si, les parties impliquées -spécialement le Maroc et le Polisario mais aussi les pays voisins et particulièrement l’Algérie- s’engagent» dans des négociations sérieuses sous les auspices de l’ONU.
Quand aux allégations du Polisario et de l’Algérie au sujet d’un prétendu «pillage des ressources du Sahara» par le Maroc, Ana Palacio explique que les extractions du phosphate au Sahara ne représentent que 6% du chiffre d’affaires de l’OCP et seulement 1,6% de l’ensemble des réserves marocaines, dont l’essentiel se trouve dans les gisements du centre du pays.
Ana Palacio a enfin déclaré avoir pu constater de visu durant sa visite à Laâyoune, jusqu’à quel point le phosphate de Phosboucraa profite aux populations locales et aux projets porteurs d’emploi dans les provinces du sud, balayant ainsi d’un revers de la main, toutes les allégations du Polisario et de ses parrains algériens.