Le président du gouvernement espagnol interpellé sur les crimes du Polisario

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a été interpellé ce jeudi, au sujet des crimes et exactions commis par les tortionnaires du Front Polisario contre les populations sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf, en territoire algérien.

Le président de l’Association des portés disparus du Polisario (APDP), Dahi Aguai, lui-même victime de tortures qu’il avait subies dans les geôles du Polisario, a adressé une lettre au président de l’exécutif espagnol dans laquelle il a mis la lumière sur la torture pratiquée dans ces prisons disséminées dans le désert algérien.

Il a indiqué dans sa lettre que certains des tortionnaires et bourreaux du Polisario se trouvent en territoire espagnol, précisant que “ces tortionnaires circulent dans plusieurs pays européens en utilisant des passeports diplomatiques algériens”.

“Nous avons déposé une plainte contre eux auprès de la justice espagnole, car nous avons une grande confiance en la justice et le gouvernement espagnols”, a-t-il rappelé, soulignant que “notre espoir est grand en votre personne M. le président pour nous aider à recouvrer nos droits des tortionnaires qui ont violé notre jeunesse”.

Parmi les victimes des séparatistes du Polisario figurent aussi des Espagnols, relève M. Aguai, affirmant avoir été témoin de la disparition de cinq soldats espagnols détenus par les geôliers sahraouis. Il rappelle aussi l’attaque menée par les milices armées du Polisario contre le chalutier espagnol “Tagomago” faisant plusieurs morts parmi son équipage.

L’Audience nationale espagnole, la plus haute cour pénale du pays, avait accepté, en décembre 2007, rappelle-t-on, une plainte contre des dirigeants du Polisario et des officiers de la sécurité et de l’armée, algériennes, accusés de «génocide, torture, disparitions forcées, détention illégale et violations graves des droits de l’Homme». Parmi ces accusés figure entre autres, l’actuel chef du front Polisario, Brahim Ghali.

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