Le soutien de certaines formations politiques espagnoles au Polisario est vivement critiqué par les familles des Espagnols ayant été victimes d’actes terroristes du mouvement séparatiste.
Une délégation du Polisario s’est rendue cette semaine en Espagne pour demander le soutien à son option de référendum au Sahara Occidental. Le parti Socialistes Ouvriers Espagnol (OPSOE- au pouvoir) ayant refusé de cautionner les thèses séparatistes, d’autres formations notamment de droite et à leur tête le Parti Populaire (PP – opposition) ont tenu des rencontres avec les émissaires du Polisario. Ces formations ont été vivement critiquées par l’Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE). L’ONG espagnole qui regroupe les familles de 300 pêcheurs espagnols ayant été enlevés et assassinés dans les années 1970 et 1980, par les éléments armés du Polisario, a vivement dénoncé de telles réunions qui appuient un mouvement terroriste comparable à l’organisation séparatiste basque « ETA ».
Dans un communiqué publié par les médias espagnols, l’ACAVITE s’est indignée du fait que ses membres, de surcroît des citoyens espagnols, n’ont jamais été reçus officiellement par les responsables de ces partis politiques qui n’ont prêté aucun intérêt à la cause qu’elle défend, alors qu’ils s’acharnent à défendre la cause d’un mouvement terroriste. L’ACAVITE a en outre, dénoncé « l’irresponsable et intolérable impunité et complaisance sociale et médiatique » envers le Polisario, alors que « les victimes canariennes du terrorisme du Polisario sont toujours maintenues dans un état d’ostracisme et d’abandon ».
Selon l’ACAVITE, que préside la journaliste Lucia Jiménez, les familles des victimes, originaires pour la plupart des Iles Canaries, attendent toujours d’être indemnisées par l’Etat espagnol pour les assassinats et les enlèvements perpétrés par le Polisario.
En novembre dernier, l’ONG avait demandé au Cortès (Parlement) la « reconnaissance publique » de ces victimes et la traduction en justice des auteurs responsables de ces actes terroristes. Elle s’est en outre élevée contre les subventions que le gouvernement espagnol fournit périodiquement au Polisario.
L’ACAVITE a été créée en 2006 pour obtenir justice et réparation pour les familles des victimes des pêcheurs canariens lâchement assassinés par les éléments armés du Polisario. Les membres de l’association se demandent enfin jusqu’à quand les sanguinaires du Polisario seront autorisés à circuler en toute liberté dans le territoire espagnol ?