L’Algérie est derrière le blocage du règlement du conflit Sahara Occidental

Le règlement définitif du conflit du Sahara Occidental piétine à cause du régime algérien qui fait bloc à toute solution négociée qui n’arrange pas ses intérêts géostratégiques dans la sous-région nord-africaine. Des chercheurs arabes établis aux Etats-Unis ont imputé sans détour la situation de blocage dans laquelle se trouve l’épineux dossier du Sahara, à l’Algérie. Pour Annouar Aboukhars, enseignant/chercheur des relations internationales au McDaniel College, dans l’Etat du Maryland qui impute au pouvoir algérien, la responsabilité de l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations sur le règlement du conflit du Sahara, déplore par ailleurs, les échanges commerciaux entre les pays de l’UMA qu’il a qualifiés des « plus faibles » au monde. Les efforts visant un engagement réel dans des négociations en vue de la résolution de la question du Sahara et la réouverture des frontières maroco-algériennes, fermées depuis 1994, ont été voués à l’échec à cause justement de cette « intransigeance » de l’Algérie, a-t-il noté dans ce contexte. Intervenant lors d’une conférence tenue mercredi au siège du Brookings Institute à Washington, sur le thème: « Elections et réformes au Maroc et en Tunisie », le Tunisien, Néjib Ayachi, Président du Maghreb Center, a affirmé dans le même sillage, que tout règlement à la question du Sahara reste difficile à atteindre à cause de la « réticence » des autorités d’Alger.

Le Président de cette organisation indépendante spécialisée dans les affaires nord-africaines a expliqué que ce conflit territorial qui handicape l’émergence d’une véritable union régionale maghrébine fait perdre chaque année aux pays maghrébins 3 points de leur Produit Intérieur Brut (PIB) selon les données de la Banque mondiale. Tout en regrettant l’absence d’une réelle intégration des pays de l’Union du Maghreb Arabe, l’expert tunisien explique qu’une telle intégration est de nature à remettre sur les rails ce groupement régional, qui dispose d’énormes ressources naturelles et humaines complémentaires. Les faits sont là, mais la volonté politique fait encore défaut surtout chez le voisin algérien qui a vraisemblablement un penchant à faire perdurer le statu quo, que seules les autorités algériennes connaissent à fond.

 

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