Algérie : les ONG dénoncent la recrudescence de la répression

La question des droits de l’homme en Algérie retrouve les devants de la scène grâce aux ONG internationales de défense des droits de l’homme, qui ont saisi la visite en Algérie du président français François Hollande pour l’interpeller sur la recrudescence de la « répression » menée contre les défenseurs des droits de l’Homme.nt la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) sont montées au créneau, attirant l’attention du président français sur la répression contre les défenseurs des droits humains et les syndicalistes qui « ne fait que s’amplifier » selon ces ONG.  Les organisations signataires de l’appel, parmi lesquelles figurent également SOS Disparus, le Collectif des familles des disparus en Algérie (CFDA), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), exigent aussi la levée de « l’impunité » à l’encontre des «auteurs de disparitions forcées et d’autres violations graves et massives des droits de l’Homme » commises durant la guerre civile des années 90. Ces mêmes ONG internationales et algériennes avaient dénoncé, la semaine dernière, la répression dirigée contre les familles de victimes des disparitions forcées, qui manifestaient pacifiquement à Alger et Oran à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme.

Les ONG avaient également appelé « les autorités algériennes à permettre aux proches de disparus de tenir des manifestations pacifiques sans crainte de représailles et à répondre à leur demande légitime de vérité, de justice et de réparations satisfaisantes », précise le communiqué publié à Alger par la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH). Les organisations signataires ont aussi insisté pour garantir le respect des droits à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation pacifique, tout en exigeant des enquêtes « approfondies, impartiales et indépendantes sur la disparition forcée de milliers de personnes au cours de la guerre civile des années 1990 ».Elles ont enfin demandé de déférer les responsables présumés devant la justice dans le cadre de procédures conformes aux normes internationales d’équité, et de mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme et des militants syndicaux en Algérie.

 

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