L’échec de la démarche américaine d’inclure la surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO, a jeté la balle dans le camp du Polisario et de l’Algérie.
Dans son dernier Numéro, le magazine française « Le Point » a consacré à ce sujet, un long article intitulé : « Sahara Occidental : le Maroc grade la main », dans lequel il estime que la «maladresse américaine a failli réveiller le conflit entre le Maroc et l’Algérie », mais le Roi Mohammed VI et le président François Hollande « ont sifflé la fin de la récréation ».
Dans le bras de fer ayant passagèrement opposé la diplomatie marocaine et américaine sur la nature du mandat de la MINURSO, le roi Mohammed VI, écrit le journal français, « s’est personnellement saisi du dossier et a manifesté son mécontentement en annulant le mois dernier des manœuvres militaires conjointes entre son pays et les Etats-Unis ».
Les autres membres du Groupe des amis du Sahara (Grande-Bretagne, Espagne, Russie et France) n’ont finalement pas tardé à prendre leur distance avec l’initiative américaine.
S’appuyant sur une déclaration du ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly qui confirmait début février, la présence sur le front malien de combattants du Polisario, les puissances occidentales, explique l’auteur de l’article, ne voulaient pas déstabiliser un peu plus une région (sahélo-saharienne) déjà fragile et dans laquelle « le Maroc fait figure d’îlot de stabilité ».
De surcroit, ajoute la publication, les grandes puissances à l’instar du Conseil de sécurité de l’ONU, dans une résolution votée à l’unanimité le 25 avril 2013, ont réaffirmé la prééminence de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc.
Non moins importants furent les propos tenus par le président François Hollande lors de sa visite au Maroc, début avril dernier et qui avait réaffirmé sa position « ferme et sans équivoque » en faveur du Plan d’autonomie marocain, qu’il avait de nouveau qualifié de « base et sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée. »
«La balle est désormais dans le camp des Sahraouis et de leur allié algérien » conclut l’auteur de l’article en se demandant s’ils (l’Algérie et le Polisario) vont « continuer de faire la sourde oreille » aux diplomates et aux conclusions de Peter van Walsum, l’ancien envoyé spécial du S.G de l’ONU dans la région, qui avait affirmé qu’un « Sahara occidental indépendant n’était pas une proposition réaliste » ?