Les camps de Tindouf en effervescence

chabab-saharaUne vague de manifestations violemment réprimées, secouent ces derniers jours les camps de Tindouf.

La grogne populaire a lieu sous le regard passif de l’armée et des forces de l’ordre algériens, dans plusieurs camps et particulièrement dans le camp de Rabouni qui abrite le QG du Front Polisario.

Devant cette effervescence surtout des jeunes sahraouis très montés contre la direction des camps, le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz et sa vielle garde n’ont trouvé d’autres moyens pour calmer les esprits échaudés, que de donner à leurs milices, carte blanche pour l’usage de la force à volonté, avec la bénédiction des autorités algériennes.

Témoignant sous couvert de l’anonymat par peur de représailles, un dissident de la gente militaire du Polisario, déclare que les jeunes manifestants ont mal choisi le moment pour étaler en public leurs revendications à l’emploi, aux aides alimentaires et à la libre circulation.

Le même son de cloche nous vient d’une ONG sahraouie l’ »Alliance marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’Homme » qui précise dans un communiqué diffusé lundi, que le mouvement contestataire a poussé la direction du Polisario à renforcer le blocus imposé à l’ensemble des camps.

A la même occasion l’ONG a appelé, dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à « une intervention urgente pour mettre fin aux violations et abus subis par les manifestants pacifiques dans les camps de Tindouf de la part des milices du Polisario et des forces algériennes ».

Elle demande également la libération des manifestants incarcérés et de garantir aux populations séquestrées, le droit à la liberté de mouvement et d’expression.

L’ONG demande aussi au secrétaire général de l’ONU d’accélérer le recensement des populations des camps de Tindouf, qui sont soumises à des conditions de vie indignes.

Elle appelle enfin l’ONU à reconnaitre « le rôle clé de l’Algérie dans le conflit » du Sahara Occidental et à mettre fin au « contrôle strict » que les autorités d’Alger exercent en permanence sur ces camps en violation de la liberté de mouvement des réfugiés sahraouis.

Une autre ONG basée en Espagne, l’Association des femmes sahraouies pour la démocratie et les droits de l’Homme, a elle aussi, fermement condamné la répression et les arrestations opérées parmi les manifestants par les milices du Polisario.

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