Droits de l’homme au Sahara

Une délégation de députés européens, mise en place en 2005, de manière ad hoc, a publié son rapport circonstancié sur la gestion des droits de l’homme, aussi bien au Sahara occidental, sous administration marocaine, que dans les camps de Lahmada et Tindouf en Algérie. D’après  le rapport, publié récemment, trois grandes questions méritent l’attention de la communauté internationale. La première question est celle des atteintes aux droits de l’homme dûment constatées et qui a trait à la liberté d’expression, d’association et de manifestation, aussi bien  dans le territoire marocain que dans les camps de Tindouf en Algérie. La seconde question est celle du droit de visite et de retrouvailles entre tribus, clans,  familles et individus séparés de par et d’autre, souvent contre leur gré. La troisième question concerne les disparus, les torturés et les handicapés.
Aussi la délégation européenne, constituée par les eurodéputés de pays comme l’Italie, l’Espagne, l’Autriche, la Belgique et Chypre, préconise –t-elle un renforcement du mandat onusien de la MINURSO pour y inclure le monitoring et le suivi de la délicate question des droits de l’homme au Sahara occidental, sous administration marocaine, ainsi que dans les camps de Lahmada et Tindouf en Algérie, pays voisin impliqué dans le conflit saharien..

Contactées à ce propos, les autorités marocaines semblent être sereines vis-à-vis da la question des droits de l’homme au Sahara et ne s’opposent pas, a priori, à une telle perspective, dont les modalités d’application doivent être discutées. Elles rappellent que les droits de l’homme, tels que préconisés par les nations Unies et approuvées par le Royaume du Maroc, sont garanties par la Constitution marocaine et que des instances institutionnelles, comme le Ministère de la Justice, le CCDH, Equité et Justice, ainsi que des ONGs nationales et internationales, travaillent dans ce sens et publient régulièrement les résultats de leurs enquêtes et travaux. Donc, le Maroc n’a pas de problème particulier à ce sujet. Les sahraouis, comme tous les marocains, sont soumis aux mêmes lois et règles et jouissent des mêmes libertés et que l’Etat garantit, par des dispositifs juridiques et réglementaires, les droits de tout un chacun.
Elles réaffirment, également, que la question des droits de l’homme dans les camps de Lahmada et Tindouf constitue une préoccupation majeure pour le Maroc et que celui-ci œuvre avec les organisations onusiennes et humanitaires afin d’apporter une réponse adéquate et constructive à ce problème.

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