CDH-Tindouf: Le récit des femmes sahraouies qui choque l’assistance à Genève

cdh-geneve2L’ONG de défense des Droits de l’Homme, OCAPROCE, a vivement dénoncé, devant le Conseil des Droits de l’Homme (CDH) des Nations Unies à Genève, les souffrances et les violations que subissent les femmes sahraouies barricadées dans les camps de Tindouf en plein désert algérien.

Intervenant devant la 39ème session du CDH, de l’OCAPROCE (Organisation pour la Communication en Afrique et de Promotion de la Coopération Economique Internationale), basée à Genève, Aïcha Douihi a dressé un tableau noir de la situation des femmes sahraouies séquestrées à Tindouf. Après avoir suivi le récit de Douihi, l’assistance a été désarçonnée et stupéfaite en apprenant que dans les camps de Tindouf et en territoire algérien, existent encore des pratiques d’un autre âge, en l’occurrence celles de l’esclavage.

Selon Douihi, les femmes de Tindouf, dont les enfants sont déportés, à bas âge, vers des pays éloignés pour apprendre l’idéologie de la haine, deviennent ainsi «vulnérables » et sont «réduites au silence quant aux actes de violence physique et psychologique dont elles sont victimes».

Dans une intervention jeudi dernier devant le CDH, Aïcha Douihi, originaire des provinces sud du Maroc, explique que «ces mêmes femmes souffrent d’une situation précaire, étant victimes d’exploitation sexuelle et de procréation forcée dans le cadre d’une politique inhumaine visant à augmenter une population endoctrinée prédestinée à haïr les frères vivant dans les provinces sahariennes marocaines».

Selon la militante de l’ONG suisse, «c’est dans un climat de peur que certaines d’entre elles, celles qui ont pu fuir les camps et rejoindre le Maroc, nous ont raconté les viols, les séquestrations, le trafic forcé qu’elles subissent au quotidien dans un territoire dépourvu des conditions élémentaires d’une vie digne».

Pour sa part, la présidente de l’ONG italienne « PROTEA », Sara Baresi a relancé l’appel en faveur de l’organisation d’un recensement de la population de Tindouf pour éviter de tels abus.

Présentant une étude réalisée par un collectif d’ONG internationales, Women’s Aid, sur les moyens de faire face aux mauvais traitements infligés aux femmes, l’activiste italienne, Sara Baresi, s’est indignée que le recensement de la population séquestrée à Tindouf n’ait pas encore eu lieu, malgré les appels répétitifs adressés par le Conseil de sécurité à l’Algérie et au Polisario.

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