Les rapports diplomatiques entre le Maroc et le Panama évoluent actuellement, sur un fil du rasoir, en raison du double jeu du gouvernement panaméen qui, après avoir retiré sa reconnaissance à la prétendue République sahraouie (RASD), a autorisé ce jeudi, la réouverture de sa représentation à Panama.
En décembre 2013, le gouvernement panaméen avait rompu ses relations diplomatiques avec la pseudo-«RASD», en expliquant cette décision par le fait que la pseudo-«RASD» ne réunissait pas tous les attributs d’un Etat tels qu’universellement admis (territoire, peuple, etc.).
En avril 2014, la vice-ministre panaméenne des relations extérieures, inaugurait le siège de l’Ambassade de la République du Panama à Rabat.
Mais, huit mois plus tard, en décembre 2014, la vice-présidente du Panama, Isabel de Saint Malo de Alvarado annonçait la couleur d’une nouvelle volte-face à l’endroit du Maroc, en recevant le soi-disant ministre des affaires étrangères de la fantomatique république sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek, auquel elle a promis une imminente reprise des relations diplomatiques.
Chose dite, chose faite, ce jeudi 7 janvier 2016, le Panama est passé effectivement à l’acte en autorisant la réouverture de la représentation diplomatique de ladite RASD et le retour du soi-disant «ambassadeur sahraoui» à son poste dans la capitale panaméenne.
Le double jeu des dirigeants panaméens risque de nuire fortement à leurs relations avec un Etat dont la souveraineté est universellement reconnue au profit d’une entité fantoche que l’ONU ou l’Union européenne n’ont jamais reconnue.
Plus grave encore, la décision de Panama intervient à la veille de la visite que le chef de la diplomatie marocaine, Salaheddine Mezouar compte effectuer, selon des sources officieuses, à Panama où il doit inaugurer lundi prochain, la nouvelle ambassade du Royaume après la nomination d’un nouveau titulaire.
Rabat a droit à bien des égards, à des explications des dirigeants du Panama sur leur politique extérieure, le moins qu’on puisse dire, foncièrement entachée de contradictions et c’est au chef de la diplomatie marocaine de prendre l’initiative.