La visite officielle de deux jours que le Roi Mohammed VI a achevée ce jeudi, au Soudan du Sud, a permis un rapprochement des positions entre Rabat et Juba au sujet du conflit territorial opposant le Maroc au Polisario, soutenu par l’Algérie, autour du Sahara Occidental.
Le Soudan du Sud qui reconnaît encore la prétendue république sahraouie «RASD» a été néanmoins parmi les 39 pays africains qui s’étaient prononcés le lundi 30 janvier, en faveur de la réadmission du Maroc au sein de l’Union Africaine (UA) lors du 28ème sommet des Chefs d’état et de gouvernement africains, tenu lundi et mardi derniers à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Par ce vote, et en refusant de s’aligner dans le camp des pays hostiles au Maroc pilotés par l’Algérie et l’Afrique du Sud, le président sud-soudanais, Salva Kiir Mayardit a montré qu’il est bien décidé de se rapprocher davantage du Maroc et de prendre ses distances avec les adversaires du Royaume dans le conflit du Sahara.
D’ailleurs, dans le communiqué conjoint qui a sanctionné la visite officielle du Roi du Maroc Mohammed VI au Soudan du Sud, le président Salva Kiir a souligné que «la question du Sahara est différente dans sa genèse et sa nature juridique et politique de celle du Soudan du Sud» qui a accédé à son indépendance en 2011.
Le président Kiir a de même, salué «les efforts sérieux et crédibles» consentis par le Maroc et les Nations Unies «en vue d’aboutir à une solution politique au conflit régional sur le Sahara».
Le chef de l’Etat sud-soudanais a tenu, par ailleurs, à féliciter le Roi Mohammed VI pour la réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine et pour le «soutien témoigné à l’égard du Maroc par une majorité écrasante des pays africains», saluant au passage, «le rôle du Maroc et sa contribution effective au développement, à l’unité et à la stabilité du continent africain».
La visite du Roi du Maroc à Juba, a été marquée par la signature de neuf accords de coopération entre les deux pays, dont le plus important porte sur l’engagement du Maroc à apporter son assistance technique et financière au gouvernement sud-soudanais pour la construction d’une nouvelle capitale.