Une cinquantaine de jeunes Sahraouis venus des camps de Tindouf pour demander l’asile en Espagne, ont été expulsés de force dimanche 3 septembre vers l’aéroport Houari Boumediene, à Alger, après avoir refusé la veille d’embarquer à destination de l’Algérie.
Un groupe de 54 jeunes Sahraouis de Tindouf qui étaient munis de billets d’avion à destination de Cuba avec un transit à Madrid, ont été épinglés le 22 août dernier, par la police espagnole des frontières qui les placés dans un centre de rétention à l’aéroport de Madrid-Barajas, après avoir été soumis à un interrogatoire en bonne et due forme en attendant leur refoulement.
Après avoir refusé samedi 2 septembre d’embarquer à bord d’un avion de la compagnie espagnole Iberia qui devait les reconduire à Alger d’où ils étaient venus, les jeunes sahraouis ont été reconduits vers un centre de rétention situé dans le terminal 4 de l’aéroport madrilène, où ils ont passé la nuit avant d’être à nouveau, embarqués de force sur un autre vol en partance pour l’Algérie.
Même la grève de la faim observée par ces transfuges dans le centre de rétention à Madrid, n’a pas dissuadé les autorités espagnoles de leur accorder l’asile politique, leurs requêtes ayant été rejetées en bloc, par les services du ministère espagnol de l’Intérieur.
La même procédure a été appliquée à d’autres transfuges sahraouis qui ont débarqué dernièrement en Espagne, après s’être enfuis des camps de Tindouf, où ils se sentaient acculés par la précarité, le chômage et la répression manu-militari des milices armées du Polisario et de l’armée algérienne.
Les autorités espagnoles craignent en effet qu’en accordant l’asile à ces Sahraouis, elles vont encourager des centaines d’autres habitants des camps de Tindouf d’envahir l’Espagne à la recherche d’un lendemain meilleur et de conditions de vie plus clémentes.
Ces derniers mois, de nombreux sahraouis de Tindouf ont utilisé le même subterfuge de retenir un billet d’avion à destination de Cuba qui les accueille à bras ouverts, en prévoyant une escale à l’aéroport de Madrid, au cours de laquelle ils comptaient demander et obtenir le droit d’asile avec le concours des ONG et associations locales qui soutiennent les revendications du Polisario.