ONU-Diplomatie : Le Maroc demande que la 4ème Commission soit dessaisie du dossier du Sahara

Le Maroc a demandé par la voix de son représentant permanent auprès des Nations Unies, à dessaisir la 4ème Commission de l’ONU du dossier du Sahara, puisque le Conseil de Sécurité le traite déjà depuis 1988.
«Le maintien de la question du Sahara marocain à l’ordre du jour de la 4ème Commission se fait en violation flagrante de la Charte de l’ONU et c’est bien pour cette raison, que cette instance onusienne doit s’en dessaisir», a déclaré, mardi à New York, le diplomate marocain, Omar Hilale.
Dans son intervention devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, Omar Hilale explique que «le Sahara marocain est, en effet, la seule question qui continue de faire l’objet de discussions et d’une résolution par la 4ème Commission, alors que le Conseil de Sécurité en est saisit depuis 1988?.
L’ambassadeur a ainsi qualifié d’«anachronique» ce double examen du dossier du Sahara qui se fait, a-t-il dit, en violation de «l’article 12 de la charte de l’ONU qui stipule que ‘tant que le Conseil de Sécurité remplit à l’égard d’un différend ou d’une situation quelconque, les fonctions qui lui sont attribuées par la Charte, l’Assemblée Générale ne doit faire aucune recommandation sur ce différend ou cette situation’».
Et le diplomate marocain de rappeler que «l’objectif des pères fondateurs de notre organisation à travers cet article est triple :
-Prévenir une situation où deux Organes onusiens se saisissent d’une même question,
-Eviter l’adoption de décisions contradictoires, comme c’est le cas actuellement avec la résolution de la 4ème Commission sur le Sahara marocain et celle du Conseil de Sécurité sur le processus politique,
– et Garantir la prépondérance et prééminence du Conseil de Sécurité, qui est la source du droit international et qui demeure le principal Organe onusien en charge du maintien de la paix et de la sécurité internationales».
C’est pourquoi le Maroc, a conclu l’ambassadeur Hilale, «ne cessera jamais d’appeler à dessaisir la 4ème Commission de ce dossier» afin, a-t-il dit, de garantir la sérénité et l’atmosphère appropriée pour la relance du processus politique, sous les auspices du Conseil de Sécurité.

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