Les réfugiés des camps de Tindouf, installés depuis quarante ans en territoire algérien, attendent toujours d’être recensés.
Les autorités d’Alger ont toujours apposé un niet indiscutable à une telle opération malgré les nombreuses demandes des agences spécialisées de l’ONU. Le pouvoir algérien a peur que sa combine soit démasquée, car les camps de Tindouf n’abritent pas uniquement des Sahraouis originaires du sud marocain, mais y ont été placés des touaregs algériens, maliens et mauritaniens et d’autres bédouins des pays voisins.
A l’occasion de l’adoption mardi par le Conseil de sécurité de l’Onu de la résolution 2152 qui a renouvelé pour un an, le mandat de la mission onusienne au Sahara Occidental «MINURSO», l’Ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale a relevé à ce propos, que les camps de Tindouf, sont les « seuls camps de réfugiés dans le monde où un recensement de population n’a pas été effectué ».
« Nous nous retrouvons face à une situation anachronique », a-t-il dit lors d’une conférence de presse tenue mardi à New York, rappelant que la pratique et le droit international, veulent qu’une population donnée soit d’abord recensée et enregistrée, avant de pouvoir revendiquer une solution à son problème et ce n’est pas le cas pour le Polisario.
Dans sa résolution 2152, le Conseil de Sécurité a de nouveau appelé à l’enregistrement des réfugiés des camps de Tindouf, et invité les parties concernées (Algérie et Polisario) à faire des efforts à cet égard.
La résolution qui a été adoptée à l’unanimité par les quinze membres du Conseil de sécurité, est par ailleurs, perçue dans les cercles diplomatiques et des médias, comme un « nouveau triomphe » diplomatique pour le Maroc. Elle constitue en même temps, une nouvelle frustration et un camouflet pour le Polisario et les gouvernants d’Alger, soutiennent les mêmes sources.
En revanche, le Conseil de sécurité, tout en saluant une nouvelle fois, les « efforts particuliers » et les progrès accomplis par le Maroc en matière de droits de l’Homme, déplore le fait que l’Algérie et le Polisario tardent à honorer leurs engagements tels que définis par les résolutions onusiennes. Ceci dit que la guerre diplomatique entre les deux frères ennemis marocain et algérien, a de longues années devant elle.