La nouvelle résolution sur le Sahara adoptée vendredi par le Conseil de Sécurité (CS) a largement répondu aux attentes des autorités marocaines, en revanche elle a crée une grande déception chez les détracteurs du Maroc, notamment l’Algérie et le Polisario.
Sur les quinze membres du Conseil qui ont voté le projet de résolution, seuls le Venezuela et l’Uruguay se sont prononcés contre, tandis que la Russie, l’Angola et la Nouvelle-Zélande se sont abstenus.
La France et l’Espagne ont notamment été très actifs pour convaincre les 15 membres du Conseil de sécurité de ramener le délai de rétablissement de la Minurso à 90 jours au lieu des 60 jours initialement proposés par le «penholder» américain.
Dans une première réaction à ce sujet, le Maroc affirme avoir pris note de la résolution adoptée vendredi par le Conseil de Sécurité au sujet de la question du Sahara marocain, une résolution qui constitue selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, un »revers cinglant pour toutes les manœuvres du Secrétariat Général de l’ONU », Ban Ki-Moon.
En effet, le CS a non seulement prorogé d’un an le mandat de la Minurso sans en modifier le statut ou les attributions, mais il a accordé au S.G de l’ONU, un délais de trois mois pour s’entendre avec le Maroc sur une issue à la crise qui les oppose suite aux dérapages et au parti-pris de Ban lors de sa visite début mars, en Algérie.
Le Conseil a en outre, appelé pour la cinquième fois l’Algérie, lui demandant d’autoriser le HCR à enregistrer et recenser les populations sahraouies retenues contre leur gré, sur son territoire dans les camps de Tindouf.
De son côté, le représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, Omar Hilale explique que la nouvelle résolution «réitère les cinq paramètres fondamentaux des négociations pour parvenir au règlement de ce différend régional qui n’a que trop duré”.
Ces paramètres, a-t-il précisé, soulignent que toute solution à cette question “ne peut être que politique, consensuelle, et basée sur l’esprit de compromis et de réalisme, la prééminence de l’initiative marocaine (autonomie pour le Sahara) et les efforts du Royaume du Maroc, reconnus au demeurant par la communauté internationale et le Conseil de sécurité comme étant sérieux et crédibles, ainsi que la confirmation par le CS de l’obsolescence et l’enterrement des plans et propositions faits avant 2004”.
Ainsi le Maroc a été fortement appuyé dans ses droits légitimes et ses positions particulièrement par la France et l’Espagne, ses anciennes puissances coloniales qui connaissent mieux que quiconque ce dossier, mais également par l’Egypte et le Sénégal, membres non permanent du CS. Par contre le Maroc a été plus ou moins déçu par l’attitude des Etats-Unis dont il est pourtant un allié stratégique hors OTAN, et qui étaient chargés de rédiger le projet de résolution.