Le Maroc a donné son feu vert pour le retour d’un premier contingent de 25 fonctionnaires de la composante civile de la Minurso à Laâyoune au sud du Royaume où elle est basée, apprend-on d’une source autorisée marocaine.
“Seule la composante civile est concernée, il n’y a pas de retour de la composante politique“, ajoute le responsable marocain sous couvert de l’anonymat.
A travers cette décision, le Maroc aura respecté la résolution 2285 votée en avril dernier par le Conseil de sécurité et qui prévoit entre autres, «le retour de la Minurso à sa pleine fonctionnalité », a-t-il indiqué. L’expression “Pleine fonctionnalité“, a-t-il expliqué, ne signifie pas obligatoirement le retour de la totalité des 73 employés civils expulsés par le Maroc, ni leur remplacement par un effectif identique. Il fallait donc connaitre le nombre exact d’employés civils et les taches spécifiques à chacun d’eux, pour la pleine fonctionnalité de la Mission.
Cette question a été abordée par une mission technique de l’ONU, lors d’un déplacement à Laâyoune le 10 juin dernier, avec la représentante spéciale de Ban Ki-moon pour le Sahara et chef de la Minurso, Kim Bolduc, en présence du général major Muhammad Tayyab Azam [Pakistan].
Dans sa résolution 2285, le Conseil de sécurité avait fixé au Maroc et à patron de l’ONU, Ban Ki-Moon, un délai de 90 jours (expirant fin juillet) pour lui faire part des conclusions de leurs négociations lors de sa réunion prévue le 26 juillet.
Au plan financier, le Maroc en expulsant les membres civils de la Minurso en mars dernier, avait aussi annoncé sa décision de suspendre sa contribution volontaire au fonctionnement de cette mission. D’après les chiffres avancés le 16 mars par l’ONU, le montant de la contribution marocaine s’élevait à 3 millions de dollars (environ 29 millions de Dirhams). Mais selon un document détaillant le budget annuel de la Minurso pour la période du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016, cette contribution avoisine les 2 millions de dollars, pour un budget global d’environ 53 millions de dollars.
Désormais la contribution volontaire marocaine sera entièrement à la charge de l’ONU.